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‘Armada 2003’

Mare Frisium

mardi 17 janvier 2006

Gréement : Goélette à trois mâts

Pays : Pays-Bas

Port d’attache : Harlingen

Lancement : 1916

Longueur hors-tout : 52 m

Voilure : 634m²

Tirant d’eau : 3 m

Equipage : 12 à 15 personnes

Le Mare Frisium a eu plusieurs vies. Dans la première, depuis sa naissance en 1916 aux Pays-Bas jusque dans les années quarante, il s’appelle Petronella, est lougre de pêche et navigue de la mer Baltique à la mer du Nord pour ramener au port des tonnes de harengs.. Grâce à son gréement original, les douze hommes d’équipage laissent traîner un filet de plus de  kilomètres de long.

Mais au sortir de la seconde guerre mondiale, ce type de pêche devient moins rentable. Le bateau peut débuter sa deuxième vie, celle de transporteur de marchandises pour le compte d’un courtier allemand qui le rebaptise Helmuth. Il transporte notamment du bois entre la Scandinavie et l’Angleterre. Quelques années plus tard, le voilier est abandonné sur un quai suédois et se détériore lentement. Mais ses actuels propriétaires hollandais le rachètent, le rénovent, le transforment en trois-mâts et le rebaptise le Mare Frisium.

Marité

mardi 17 janvier 2006

Gréement : Goélette à trois mâts

Pays : France

Port d’attache : Rouen

Lancement : 1923

Longueur hors-tout : 47 m

Voilure : 650 m²

Tirant d’eau : 4,10 m

Equipage : 30 personnes

Dernier témoin en bois de la « Grande pêche », le Marité, construit en 1923 par les chantiers navals de Fécamp, a été la baptisé le 24 juin 1923 à Fécamp en présence de toutes les autorités civiles, militaires et religieuses locales..

“Marité” est le surnom de Marie-Thérèse Le Borgne, fille de l’armateur et marraine du navire. Le parrain est le Capitaine Gustave Ledun.

Le 11 mars 1924, sous les ordres du Capitaine Gustave Ledun, Marité et ses 21 hommes d’équipage lèvent l’ancre pour leur première campagne de pêche à la morue. Cette première campagne durera 232 jours. De retour à Fécamp le 28 octobre, le Marité déclarera 75 000 morues pour un poids de 100 tonnes.

Il effectue ainsi des campagnes de pêche à la morue sur les bancs d’Islande et de Terre-Neuve jusqu’en 1929.

Victime de la concurrence des bateaux à vapeur et à moteur, il est vendu à un armateur danois et continue les campagnes de pêche à la morue aux Iles Féroé jusqu’aux environs de 1933.

Il est ensuite réquisitionné pendant la guerre pour ravitailler la Grande-Bretagne échappant aux attaques des sous-marins allemands. Après la guerre, il poursuit sa carrière puis en 1954 est transformé en bateau à moteur capable de travailler à la pêche comme de faire du cabotage.

Il est désarmé en 1973 et abandonné au fond du port de Tvöröyri aux Iles Féroé .

Le sauvetage du Marité est l’œuvre d’un groupe de jeunes suédois qui avait décidé de jouer les globe-trotters en bateau. Ils jettent leur dévolu sur le Marité malgré son piteux état.

A partir de 1978, ils consacreront 10 ans de leur vie à sa restauration à partir des plans d’origine. Avant d’être marins, ils apprendront à être charpentiers.

Le trois-mâts, basé à Stockholm, reprend la mer en 1987 pour des croisières et des séminaires en mer baltique et en mer du Nord. En 1992, il participe à la Course des grands voiliers, la Colombus Race. Le périple dure 4 mois au départ de Cadix, lui fait traverser l’Atlantique et faire escale à New-York, Boston et Saint Pierre et Miquelon. Marité arrive troisième du classement général.

En 1998, les propriétaires suédois décident de le mettre en vente, un peu à contrecoeur, pour se consacrer à d’autres activités et à leurs familles.

Un Groupement d’Intérêt Public est créé le 12 mai 2004 pour être propriétaire du trois-mâts.

Le 16 juin 2004, le Marité réintègre le patrimoine maritime normand ainsi que son nouveau port d’attache, Rouen.

Visitez le site du Marité : http://www.marite.fr/

Mir

mardi 17 janvier 2006

Gréement : Trois-mâts carrés

Pays : Russie

Lancement : 1987

Port d’attache : Saint-Pétersbourg

Longueur hors-tout : 109 m

Voilure : 3 015 m²

Tirant d’eau : 6,50 m

Equipage : 20 officiers, 38 hommes, 144 cadets

Le nom “Mir” signifie “la paix” en russe. Le Mir est l’un des plus rapides de tous les grands voiliers et s’est illustré à de nombreuses reprises en remportant de grandes courses. Pour la petite histoire, il peut loger jusqu’à 144 mousses, chacun ayant sa propre couchette. Les conditions de vie sont d’ailleurs réputées comme “agréables” sur ce grand voilier qui bénificie d’une infirmerie digne de ce nom, d’un orchestre embarqué pour chaque traversée et, summum sur ce genre de bateau … de l’eau chaude à volonté.

Le pont à spardeck du Mir, c’est-à-dire continu de l’avant à l’arrière, sans gaillard ni dunette, est bien dégagé et facilite le travail dans les manœuvres.

Phoenix

mardi 17 janvier 2006

Gréement : Brick

Pays : Grande-Bretagne

Port d’attache : Charlestown

Longueur hors-tout :34 m

Voilure : 1 220 m²

Tirant d’eau : 2,20 m

Equipage : 10 personnes

Le phenix a connu maintes transformations avant d’avoir sa configuration actuelle. D’abord goélette appartenant à une mission évangélique danoise, elle parcourt les mers, et tient le rôle d’un missionnaire tentant d’évangéliser les populations.

Plus tard, de nouveaux propriétaires l’utilisent pour le cabotage le long des côtes anglaises. Mais un incendie le ravage en 1972. tout n’est pourtant pas perdu pour le voilier qui après restauration devient brigantin sous l’impulsion de nouveaux acquéreurs.

Enfin, en 1988, la Société Square Sail le rachète. Spécialisée dans la location et la préparation de bateaux pour des tournages télévisuels ou cinématographiques à caractère historique, elle transforma profondément le voilier pour les besoins du film “1492” de Ridley Scott, où il apparaît sous les formes d’une caravelle du XVè siècle.

Cinq ans plus tard, toujours pour le cinéma, il devient brick à voile carrées du XVIIIè siècle. Là il apparaît sous les traits d’une frégate du XVIIIè siècle … avant une prochaine transformation !

Sagrès II

mardi 17 janvier 2006

Gréement : Trois-mâts barque

Pays : Portugal

Lancement : 1937

Longueur hors-tout : 88,90 m

Voilure : 1 896 m²

Tirant d’eau : 5,20 m

Equipage : 10 officiers, 130 marins, 70 cadets

Baptisé à l’origine “Albert Leo Schlageter”, ce trois-mâts barque a été dessiné d’après des plans qui ont donné plusieurs navires du même type. Après avoir heurté une mine dans la mer baltique au cours de la seconde guerre mondiale, le “Albert Leo Schlageter” fut capturé par les Américains en 1945. Après un passage par le Brésil, le navire a été acquis par le Portugal, en 1961, pour remplacer leur ancien navire école, déjà baptisé Sagrès.

Le “Sagrès” a conservé des navires portugais d’exploration du XV ème siècle ces grandes croix rouges tracées sur ses voiles. Celles-ci sont la signature du navire, reconnaissable sur toutes les mers du globe. Sa figure de proue représente Henri le Navigateur.